à écrire
Si depuis quelques années un énorme travail est fait pour la conservation de la langue et de la culture pascuane, la terre, elle, ne cesse de subir les attaques du temps et de l’action humaine.
De nombreuses espèces de plantes endémiques ou autochtones ont déjà disparus ou sont en voix de disparition, il est donc urgent de lancer un programme de sauvegarde de ces espèces.
Le projet de cette association est de redonner à l’île de Pâques sa végétation originale ainsi que le développer des bioénergies et autres alternatives durables afin de limiter l’impact de l’homme sur cet écosystème fragilisé et affaiblit.
Par un travail d’inventaire, de collecte, de semis et de bouturage, un jardin botanique et un potager verront le jour et les jardins des habitants retrouveront les plantes autrefois utilisées dans la médecine, la cuisine et l’ornementation.
Ce projet doit s’inscrire dans une démarche de développement durable, c’est à dire dans une utilisation et un recyclage des ressources de l’île afin de servir de model et de sensibiliser la population sur un impact écologique quasi nul.
Les éléments d’observation de la nature, de sa conservation, les techniques d’agricultures seront transmises aux jeunes générations. Graines, boutures seront redistribuées aux habitants. L’accueil d’équipes scientifiques sera une aide trés précieuse.
De retour en France, des actions auprés du grand public ou des enfants seront menées sur la sensibilisation de la fragilité d’un écosystème et sur les actions éco citoyennes que nous pouvons faire afin de limiter les pollutions et les conséquences du changement climatique.
C’est un travail de trés longue haleine, un travail au profit des générations futures pour que l’île de soit pas un musée de statues au milieu d’une terre déserte.
Varua Nahoe Pont:
Natif de l’île de Pâques, Varua a grandit à la campagne, en dehors de l’unique village aux cotés de ses parents et grands parents. Il a appris à leur contact les « secrets » de son île. Engagé depuis longtemps de le maintient de son île, il restaure les Manavai, murets de pierres à l’intérieur desquels les anciens polynésiens plantaient et protégeaient leurs cultures.
Céline Ripoll:
Conteuse, elle parcourt les îles du Pacifique pour recueillir les traditions orales. Quand elle fait escale pour la première fois à l’île de Pâques en 2007, elle rencontre Varua qui lui fait part des problèmes sur son île.
Sensible à la sauvegarde du patrimoine immatériel, les contes, des peuples polynésiens, elle s’unit à Varua dans ce projet de sauvegarde de la terre.
4. Le terrain
Le terrain se trouve en contre bas de la partie nommée Poike
Sur cette parcelle de terrain, on trouve les éléments typiques et traditionnels de l’agriculture pascuane avant l’arrivée des Européens, de nombreux Manavai, des poulaillers Hare moa, ainsi que des éléments archéologiques de vie tel un ahu avec un moai renversé, des grottes, les fondations de maisons-bateaux.
Le projet est de réhabiliter cet endroit, restaurer et planter les manavai, paysager le lieu pour en faire un jardin botanique montrant les méthodes de cultures et préserver les espèces botaniques autochtones.
5. Protéger la terre
Sur cette terre il y a encore quelques années poussait une herbe haute. Aujourd’hui, soumise aux vents froids du sud qui amènent l’air salin, cette terre subit une grande érosion et a besoin d’un apport d’engrais très important.
à Collecter les déchets verts des habitants, en faire un grand compost afin de nourrir la terre.
à Planter le long de la route une rangée d’arbres « Aito » afin de briser les vents et arrêter les embruns marins.
à Clôturer pour que les animaux ne viennent plus sur cette parcelle.
6. Les plantes
De part sa colonisation polynésienne et son isolement la faune de l’île de Pâques est composée de spécimens originaux et endémiques;
à Recenser les différentes plantes autochtones de l’île.
à importer les manquantes ( toromiro, palmiers )
à Préparer les plants sous serres avec un étiquetage précis afin de contrôler la croissance de chaque plantes. La serre sera implanter dans un premier temps dans notre jardin personnel, au village, afin de bénéficier d’un apport d’eau constant et d’une surveillance quotidienne.
7. Les bioénergies
Beaucoup de déchets verts seront engendrés par ce chantier. Le terrain est également situé à proximité d’un parc d’animaux. Le principe de biogaz (gaz obtenu par la fermentation des végétaux et des excréments d’animaux) permettra le recyclage de ces déchets, d’obtenir du gaz pour alimenter la cuisine et l’électricité de la petite habitation construite sur le terrain et de faire fonctionner les pompes d’arrosage.
Ce principe encore inutilisé sur l’île servira d’expérimentation pour ensuite le développer aux habitations du village